Rapport
K-Alpha-OO
Utilisateur : Nemesium42
Identifiant RIM : 0nyx
DATE DE RÉDACTION : N/A
TITRE : Un boulot de rêve
Ceci est un rapport confidentiel réservé
(sécurité de type sphèreprivée)
CREATION À (T+0) JOURS DE LA DATE ORIGINALE DE RÉDACTION
Mon nom est Onyx et je viens enfin d’intégrer mes quartiers dans la station spatiale de Karma. Bordel c’est un beau bijou qu’ils ont là! Je suis presque jaloux, et je suis également impatient de faire le tour du propriétaire.
Je dois dire que je suis passé par un chemin plutôt chaud pour en arriver là ! Cette Organisation, Karma, m’a contacté par InterMessage en me parlant d’un boulot pour l’éminent scientifique que je suis. C’était un message qui, étrangement, n’était pas aussi suce-boule que toutes les autres “propositions” que j’ai reçu de la part de divers connards habitant aux quatres coins du globe. Le message avait du tact et était bien écrit. J’ai répondu positivement, acceptant de voir ce que ça pourrait donner. J’ai alors rencontré une des têtes de l’association qui a pu m’expliquer ce qu’était Karma, et putain, j’en ai appris des trucs. Hélioméga, cette société dans laquelle j’ai travaillé, dans laquelle j’ai construit ma putain de vie, dans laquelle j’ai chié des briques pour arriver là ou j’en suis, étais un détaché de Karma pour permettre une surveillance de la planète et de son évolution. J'étais tellement estomaqué que j’ai immédiatement accepté la proposition de poste au sein de leur structure, secouant la main du représentant assez vigoureusement. Bon, j’avoue, je lui ai déboîté l’épaule par accident.
Je dus passer par une batterie ABUSIVE de contrôles médicaux avant de monter à bord de la station. J’ai du me mettre à poil et laisser des médecins chelous me tripoter la bite
bordel ! Bon, enfin, après m’être fait sonder (bordel de merde) je pus enfin entrer dans la station spatiale. ET PUTAIN. Je n’ai rien regretté.
De la technologie dans tous les coins de la station, des labos avec un matos à foutre la honte à Hélioméga, ainsi qu’une vue mais incroyable sur l’espace. Je suis impatient d’enfin entreprendre et agir ici ! Les sortie EVA en combinaison, les maintenances sur les systèmes parfaitement calibrés de la station, les recherches scientifiques qui dépassent de loin les limites hiémennes ! C’est toute une putain d’univers qui s’offre à moi !
ÉDITION À (T+7) JOURS DE LA DATE ORIGINALE DE RÉDACTION
Cela fait une semaine que je me trouve dans ce paradis. J’ai pris mes marques et j’ai commencé à trouver ma place dans le bousin. J’ai créé de toutes pièces mon arme de fonction avant hier grâce au labo d’armement de la station. Un Magnum Hybride, acceptant des balles. 44 en titane ainsi que des cellules laser 34 000 W. Un vrai petit bijou de technologie mortelle, mon bébé. Je suis déjà respecté des scientifiques de la station qui me considèrent comme un exemple, rapport à mes travaux passés, bien qu’un petit groupe continue de me prendre de haut.
Putain, ils m’ont demandé de leur faire un café alors que je prenais des notes sur l’état du ravitaillement en eau de la station ! Un café ! UN PUTAIN DE CAFÉ!!! PERSONNE NE M’ORDONNE DE LUI SERVIR UN CAFÉ. J’ai cordialement envoyé ce connard aller se faire foutre. Il avait l’air furax, il répétait sans cesse que je vais le sentir passer. Pfeu. Je suis retourné dans ma chambre en gloussant, méprisant la connerie de ce mec.
Ah et ma chambre d’ailleurs ! Je me sens enfin chez moi dans mes quartiers ! J’ai installé des posters, mes consoles et mon ordinateur, et je bénéficie d’une connexion extraordinairement rapide donc c’est tout bénef. J’ai été félicité pour mon travail exemplaire par les hautes sphères de Karma, ce qui à bien foutu les boules à l’autre tocard. Y a bien un truc qui m'intéresse particulièrement, ce sont ces moteurs FTL. Ces machines me rendent très curieux. J'espère pouvoir bosser sur un des ces bijoux.
Par ailleurs, ma première sortie EVA se passera la semaine prochaine. C’est comme une sorte de rituel pour les scientifiques de la station. Tout le monde va me regarder, et vu mes précédentes prestations, ils auront sûrement des attentes très hautes.
EDITION À (T+14) JOURS DE LA DATE ORIGINALE DE RÉDACTION
C’était… Excitant. J’ai enfilé la grosse combinaison d’EVA, respirant profondément pour évacuer le stress qui m’envahissait alors que je m’avançais vers le sas. Je devais aller remplacer une pièce qui a été abîmée par un fragment d'astéroïde qui passait par là, assez grand pour provoquer du dégât et assez petit pour se faufiler à travers la maille de protection de la station. Il avait eu un débrief sur les risques, les tâches à accomplir et le vocabulaire à employer. Je me faisais accompagner par Frank, un habitué des sorties en EVA, un chic type.
Soudainement, le sas s’est fermé derrière nous, pour ensuite se rouvrir en face de nous. Nous nous sommes accrochés à la paroi grâce à nos bottes magnétiques. J'étais la, dans l’espace, les pieds sur la paroi de la station. Frank posa sa main sur mon épaule en me disant : “C’est l’heure du baptême.” Mon corps entier tressaillit. Ce fut avec hésitation que je finis par désactiver mes semelles. Et en un instant, je flottais. Je flottais dans l’espace, dans cette immensité vide, dans cette abîme infinie. Je ne sentais aucune force, aucune attraction, je lévitais dans ce vide, cette limite absolue qui définit si bien l’univers. Et je me sentais libre, reposé. Et c’est là que je l’ai senti.
Une épiphanie. Une lumière blanche dans mon être. Qui ne laissa qu’une gravure dans mon esprit. Mon aura. Je voyais l’espace qui s'étendait, le temps qui s'écoulait. Je le ressentais profondément en moi. Et ce furent les cris Frank qui me sortirent de cet état second. Je me ressaisis et réactivai mes semelles magnétiques. Lorsque qu’ils me demandèrent ce qui s’était passé, je lui ai simplement répondu que j'avais jamais ressenti une telle sensation. “L’ivresse de l’espace hein ? Fais plus gaffe la prochaine fois, Caprin.” Il avait un ton condescendant. À part, ce petit incident, la mission fut un succès. Je n’oublierais jamais cette sensation.
ÉDITION À (T+21) JOURS DE LA DATE ORIGINALE DE RÉDACTION
Aujourd’hui fut une journée de merde. Un enfer. Toute la journée, je me suis senti observé, j'avais la sale impression que quelqu’un observait les moindres de mes faits et gestes. Vers 21h00, j’étais resté seul dans le labo de neurosciences et de simulation mentale, les hautes sphères de karma m'ont collé dedans pour faire l’inventaire des différentes pièces de machinerie et autres électrodes cérébrales.
Ce fut à cet instant que je pris une flèche de tranquillisant dans la nuque. Je n’ai pu rester conscient que je tends de me retourner et d’apercevoir un mec de la section d’intervention. Ensuite, j’ai perdu connaissance.
Et je suis réveillé dans un espace noir, en flottant. Je me suis rappelé de ce sentiment lors de ma sortie EVA. Vraiment bizarre. Soudainement, je me suis mis à tomber dans le vide, atterrissant sur le toit d’un énorme gratte-ciel.
Je mis un temps à me remettre de ma chute. Lorsque je me suis relevé, un hélicoptère lourdement armé s’approcha et fit feu dans ma direction.
Je me suis pris trois balles alors que je me précipitais vers la porte de service pour descendre dans le bâtiment.
Une dans le pied, une dans le bras et une dans la jambe. Par chance, les enflures de cet hélico ne savaient pas viser. Et par chance, je ne fut, pas touché mortellement.
C’est avec un grand bonheur que je trouvais une trousse de soin sur le mur, remplies de seringues de secours. J’ai dû en utiliser une pour soigner mes blessures qui étaient tout de même assez graves. Il me restait désormais cinq seringues au cas où.
Quand je suis descendu dans les escaliers, je me suis retrouvé tête à tête avec une putain de fourmi géante. Puis deux, puis cinq, puis dix, puis des dizaines et des centaines de putain de fourmis dotées de mandibules acérées comme des lames de rasoir. Je n’avais rien pour me défendre. Les fourmis m’ont foncé dessus et ont attaqué.
Je pouvais juste filer dans le tas et courir pour ma vie. Putain des fourmis géantes, et c’est pas sensé être possible!!!. On se croirait dans un cauchemar ! Lorsque j’ai atteint le bout du couloir, j’ai pu fermer la porte et la bloquer avec un gros bureau en bois.
Putain quel enfer.
Je n'avais aucune coupure, mais j'avais laissé mes seringues tomber au milieu des fourmis comme un con. Bordel de merde. Mais j’ai réalisé une chose. La section de neurosciences, des simulations mentales, des fourmis géantes, des seringues qui soignent les blessures par balle et fait fondre les douilles !
Ces connards m'ont foutu dans une simulation. J’ai immédiatement trouvé un flingue par terre. Soudainement, la salle dans laquelle je me trouvais commençait à se remplir d’eau. Je vis un chargeur plein sur un bureau.
Il fallait que je garde ce flingue et ce chargeur au sec. Je me précipitais vers le chargeur et l’attrapai avant que l’eau ne l’atteigne. J'avais de l’eau jusqu’au torse maintenant. Il me fallait un objet flottant… Le bureau en bois ! Je retirais le bureau en bois et me mis dessus. Pendant ce temps, les fourmis prirent l’eau et se noyèrent. Je n'avais plus beaucoup de temps, le niveau de l’eau arrivait bientôt au plafond.
Je mis le chargeur dans le pistolet, je le chargeais et retirai la sécurité. Et je me mis une balle dans le crâne. Soudainement, je me réveillais en hurlant sur une chaise capitonnée, les poignets bloqués et avec un gros casque à électrodes sur la tête. Je me servais des commandes manuelles cachées pour me libérer. Il y avait un papier par terre. Un mot. “Fallait pas m'chercher petit connard.” J’étais en rage. Je comptais bien me venger un jour.
ÉDITION À (T+28) JOURS DE LA DATE ORIGINALE DE RÉDACTION
Quand je disais que je me vengerais, je ne plaisantais pas. La journée fut particulièrement chaotique. Tout a commencé lorsque Miro, le connard qui m'a mis dans la chaise de simulation est sorti en EVA, en insistant sur le fait qu’il voulait aller seul.
Déjà ça puait le pâté à la merde cette histoire. Il n’y a que les sombres connards ou les trous du cul teubés comme des briques qui décident de faire une EVA sans accompagnement.
Et comme je le disais, le pâté à la merde à rapidement commencé à brûler dans le four de la connerie. Ce tocard, visiblement déterminé à montrer qu’il avait des couilles (inexistantes), décida de faire des pirouettes hyper dangereuses et à faire son kéké.
À la base, son objectif était de régler un problème de câble électrique surchargé. Du genre explosif comme mission y à pas mieux, et fallait que le fils non désiré de jean claude van damme s’en occupe. Et qui avait raison ? C’est Ninix! N’étant pas concentré, jean kéké ne s’est pas rendu compte que le câble allait lui péter au nez !
Le câble à explosé, envoyant des débris métallique dans tous les sens, abîment ses semelles magnétiques, qui ne fonctionnaient plus, et généra des micro trous dans sa combi, laissant échapper l’oxygène qui le gardait en vie.
Il commençait à paniquer et à appeler à l’aide. Frank, qui était le plus expérimenté en EVA, était cloué au lit. Il était sacrément malade.
D’un coup, toute la bande de tarlouzes qu’étaient mes collègues se sont immédiatement retournés vers moi. Ces chochottes m’ont poussé à sortir en EVA pour sauver les miches de l’autre con. Il lui restait 10 minutes d’oxygène, et il s'était dangereusement éloigné de la station.
Solidement harnaché, et accroché à la station, je suis sorti dans l’espace, me servant du système de propulsion de Frank, et en me rappelant tous les conseils qu’il me donna. J’ai approché de Miro et l’attrapai par le pied. Il avait déjà perdu connaissance.
Je me précipitais vers le sas alors qu’une équipe de sauvetage était déjà prête de l’autre côté du sas. Rapidement, je l’ai ramené à bord et mis sur le brancard des secouristes. Tout le monde m'a acclamé pour mon héroïsme et mon sang-froid. J’ai souri à ce moment.
C’est rare que je sourie dans ce genre de situation. À la fin, Miro s’en est sorti, mais s’est fait engueuler par karma.
J’ai gagné le respect des scientifiques de l’équipage, et chaque soir, je suis allé dans l'entrepôt avec un soda pour observer Miro bouger des caisses sans exosquelette pendant une demi-heure. J'avais un sourire narquois.
J'avais bien dit que je l'aurais ma vengeance.
RAPPORT CLOS